The Isdal Woman and Mario Bachand

Tout en menant des recherches sur l’assassinat de Mario Bachand, qui ont abouti à la publication de “Last Stop, Paris”, j’ai réalisé de nombreux entretiens, au Canada et à l’étranger. Nombre d’entre eux étaient des officiers de renseignement à la retraite, et d’autres du monde secret. Certaines de mes découvertes n’avaient pas de rapport direct avec Mario Bachand ou le FLQ, mais étaient néanmoins intéressantes. Je pense notamment à ce que j’ai appris sur un événement survenu en Norvège, en 1970, qui impliquait un certain service de renseignement étranger. Cela m’a appris beaucoup de choses sur ce qui se passait en Norvège à l’époque. Ce qui s’est passé reste assez inconnu du public norvégien. Y compris ce qui se cache derrière la découverte du corps d’une femme, gravement brûlée, dans les montagnes près de Bergen, en Norvège, le 29 novembre 1970. Sans papiers d’identité, tous enlevés, y compris les étiquettes sur les vêtements, elle a été connue, du nom de la vallée où son corps a été retrouvé, comme la femme Isdal, en norvégien, Isdalskvinnen. Le contenu de deux valises qu’elle avait laissées à la gare de Bergen peu avant de partir pour sa dernière marche fatale dans les montagnes voisines n’a fait qu’approfondir le mystère. Une liste codée qui révélait qu’elle s’était rendue dans plusieurs villes de Norvège, Bâle et Genève en Suisse, Paris, Rome, Bruxelles et Londres, s’inscrivant dans des hôtels sous huit faux noms, avec huit faux passeports, des vêtements dont toutes les étiquettes avaient été retirées, plusieurs paires de lunettes à verres non correcteurs, des perruques, du maquillage. Son vrai nom, ce qu’elle faisait en Norvège à l’époque, et comment elle a fini morte sur un flanc de montagne isolé près de Bergen, reste un mystère à ce jour.

The Isdal Woman | Crime Scene Database

Un mystère si irrésistible que l’autorité de télévision publique norvégienne (NRK) et la BBC ont mené une enquête de deux ans sur cette affaire et produit, sous l’excellent podcast, Death in Ice Valley. On pourrait commencer par une introduction, présentée par Marit Higraff de NRK, The Preview : Clues and Riddles. Une mise en garde : une fois que vous aurez commencé, la femme Isdal ne vous quittera plus jamais.

Cependant, malgré l’enquête approfondie menée par NRK et la BBC, le mystère de la Femme Isdal demeure. Reste que la police secrète norvégienne et les autorités norvégiennes ont fait preuve d’économie de la vérité, et ont utilisé la désinformation et l’intoxication à cette fin.  La tromperie et l’intoxication ont été utilisées par la GRC et les autorités canadiennes pour cacher la vérité sur l’assassinat de Mario Bachand.

La police criminelle norvégienne, tout à fait indépendamment de la police secrète, a été empêchée de résoudre complètement le crime et de divulguer ce qu’elle sait.

Je suis tombé par hasard sur Death in Ice Valley, et j’ai trouvé l’histoire, et le mystère, très convaincants. Cela m’a également fait penser à ce que j’ai appris il y a plusieurs années, lors d’un entretien avec un officier de renseignement à la retraite, au sujet d’un certain événement survenu en Norvège en 1970. De la façon dont l’enquête sur la mort de la femme Isdal illumine tant celle de Mario Bachand. Et à ceux qui, j’en suis maintenant certain, savent tout sur la femme Isdal, sa vie, ce qu’elle faisait en Norvège et comment elle est morte ce jour-là. Et son nom.

Je peux suggérer qui ils sont, et à qui ceux qui enquêtent sur l’histoire de la Femme Isdal pourraient parler.

Je pense également que les enquêtes de la NRK, sous la direction de la journaliste Marit Higraff, et de la BBC, ont ignoré une voie essentielle dans leurs investigations et qu’elles n’ont pas encore réussi à résoudre le mystère de la Femme Isdal en conséquence, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas encore trouvé son nom, son histoire, ce qu’elle faisait en Norvège, qui l’a tuée et pourquoi. Non pas que ce qu’elles ont appris jusqu’à présent ne soit pas utile, voire essentiel, pour parvenir à une résolution complète. Mais il y a une étape supplémentaire qu’ils n’ont pas franchie. Je crois que c’est leur très grande sophistication, leurs moyens techniques abondants, et peut-être leur statut de radiodiffuseurs d’État, qui les a conduits dans une impasse.

Je dis cela lorsque l’on considère l’histoire à la lumière de ce qui m’a été raconté ce jour-là, d’un certain événement, et de ce qu’elle dit de ce qui se passait en Norvège en 1970. Et ce qui se passait en Norvège en 1970, en ce qui concerne la femme Isdal, avait tout à voir avec le Moyen-Orient. Mais permettez-moi de mentionner la première règle de l’enquête : croyez au hasard, ou, tout peut arriver.