Passport to Heaven

Comme présenté dans Blood Simple – the Last Known Address, et Sky with Diamonds, les voyages de deux membres du DEFLQ, Normand Roy et Denyse Leduc, sont particulièrement intéressants. Les cachets de visa apposés sur les passeports mal adressés envoyés de Paris à Alger, qui ont fini entre les mains de la GRC à Ottawa, montraient que les deux hommes avaient quitté la France depuis le port de Calais le 31 octobre 1970, pour atterrir à Douvres, et qu’ils étaient revenus sur le continent quatre jours plus tard, le 4 novembre. Étant donné que Richard Bros est décédé dans une cellule de la police d’Islington, dans le nord de Londres, le 22 novembre, les voyages seraient très importants, en ce qui concerne Richard Bros et sa mort, s’ils suivaient Bros lorsqu’ils ont quitté la France – c’est-à-dire Paris – et embarqué sur le ferry de Calais à Douvres, et ont continué vers Londres. S’ils l’ont fait, c’est pour une raison.

Il reste donc deux questions

Il reste donc deux questions. Premièrement, quel jour Richard Bros a-t-il quitté Londres pour Paris et quel jour est-il revenu ? Quand j’ai interviewé sa veuve, Françoise Peeters, à Sommières, elle m’a dit qu’elle avait le passeport, chez elle à Lille.

Entretien avec la veuve de Richard Bros, Françoise Peeters

Je suppose qu’il est allé en France, pendant deux semaines je crois. Il est revenu deux jours avant sa mort. Il est revenu de France, je travaillais dans un restaurant à l’époque. Il est venu me voir. Il m’a demandé s’il pouvait dormir chez moi. J’ai dit d’accord. Il a passé une nuit chez moi, et il est retourné chez lui le lendemain. Le soir même, il m’a appelé. Et le lendemain, il a été arrêté, au matin. Il m’a dit qu’il était à Paris.

Entretien de Françoise Peeters à Mcloughlin, Sommières, 2001

Son souvenir n’était pas assez précis pour savoir s’il y avait un lien entre ses voyages et ceux de Normand Roy et de Denyse Leduc.

Heureusement, parmi les objets personnels qui lui ont été laissés après la mort de Bros, il y avait son passeport. De Sommières à Londres, j’ai pris le train jusqu’à Lille, où résidait Peeters. Je me suis rendu à son appartement et j’ai attendu avec impatience qu’elle cherche son passeport. Elle l’a trouvé.

Le passeport de Richard Bros

Passeport canadien numéro RX145010, demandé le 11 septembre 1970, délivré quatre jours plus tard, le 15 septembre, à la Canada House, Londres.

Le passeport de Richard BROS était estampillé comme suit

“La condition liée à l’admission au Royaume-Uni est vérifiée de manière à exiger que le titulaire ne reste pas au Royaume-Uni après le 21 septembre 1970. (Signature illisible) pour Under-Secretary of State, Home Office. Date : 17 septembre 1970. Tel qu’indiqué dans le passeport précédent”[i].

[i].    P. 23 du passeport, en possession de Françoise Peeters.

Trois jours plus tard, à Ottawa, le passeport est délivré à Denyse LEDUC, qui aura le tampon de visa de Douvres le 31.10.70 et le 4.11.70, Berne le 9.11.70.

Richard BROS quitte la Grande-Bretagne de l’aéroport de Londres pour Paris. Son passeport est estampillé “Immigration Officer (240) embarked 21 September 1970 London Airport” [i] Voir le 17 septembre concernant le cachet du passeport.

Richard BROS interrogé au Haut Commissariat à Londres par l’inspecteur John Edward Mitchel HANNA (RCMP)[i] et l’officier de sécurité du poste.

Télex de Londres 1113 :[ii]

(Richard BROS) interviewé aujourd’hui par VCO PSO. Il a commencé à parler de sa vie au Canada et de son association avec le FLQ sans aucune incitation dès que nous nous sommes installés pour discuter. Ses remarques étaient cependant générales et imprécises (…) Le lieu de rencontre habituel des différentes cellules du FLQ était le café Metropole, à l’angle de Peel et de St. Catherine St. (…) à un moment donné en 1965, le FLQ a discuté pour savoir si le Parti aurait ou non des informations qui les intéresseraient”. marié ; semblait manquer d’éducation formelle, mais intelligent.

1970 24 octobre Richard BROS quitte Londres par avion et arrive à Orly, en banlieue parisienne. [i] Son passeport est estampillé Surete Nationale a Orly 24 octobre 1970 25″. [ii]

24 octobre Log[i] de la Direction générale de la GRC

13h15 : A…l’inspecteur POTTS qui a déclaré avoir reçu un appel du Toronto Star affirmant qu’ils avaient reçu un rapport selon lequel la GRC envoyait 6 membres à Paris pour y vérifier l’aspect FLQ. L’inspecteur POTTS voulait savoir si nous lui disions de confirmer ou de nier le rapport. Je lui ai dit que je n’en avais pas entendu parler et lui ai suggéré d’appeler l’inspecteur FERRARIS.

Le 31 octobre, une personne liée au DEFLQ/FLQ arrive à Douvres, en Angleterre, et y reste jusqu’au 4.11.70.

4 novembre ROY et Leduc quittent Douvres, en Angleterre, où ils se trouvaient depuis le 31.10.70. L’un ou les deux arriveront à Bâle, en Suisse, le 9.11.70.[i]

Article du 4 novembre dans Combat :

4 novembre “Canada : 6 personnes recherchées en Grand Bretagne”.

Article dans L’Aurore (droite radicale) titre : ” Scotland Yard s’intéresse aux suspects du Québec “

Le Figaro : ” Six Québecois compromis dans l’assassinat de M. Laporte et le rapt de M. Cross – se seraient refugiés en Grande-Bretagne – Interpol a demandé à Scotland Yard d’enquêter. »

Paris Jour : ” Chasse à l’homme “.

[i] Télex d’Alger 569, 29.12.71, à l’ISP, Bourne. Bag to Havana/Brown/Warden de Ottawa,RG 146, box 25, 92-A-00132, p. 150.

Le 22.12.71, deux passeports ont été envoyés par courrier de Paris au DEFLQ Alger. [i] Un passeport, iss
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